Creditsafe Emma Germano

Mieux vaut prévenir que guérir ! En matière de gestion de crédit, les grandes et moyennes entreprises appliquent généralement une politique proactive en vérifiant la solvabilité de leurs clients. Le fournisseur d’informations commerciales Creditsafe les aide à renforcer ce processus, à l’optimiser et à augmenter l’efficacité du credit manager. Mais l’entreprise s’intéresse également à la politique des petites et moyennes entreprises en matière de crédit. « Souvent, les petites entreprises et les entreprises unipersonnelles accordent la priorité à la vente et investissent trop peu dans le credit management proactif », explique Emma Germano, directrice nationale pour la Belgique. « Pour une politique de crédit efficace, nous leur proposons une application en ligne financièrement abordable et conviviale. Par conséquent, faire connaître notre service lors du salon Credit Expo est une évidence pour nous. »

Forte croissance

Fondée en Norvège en 1998, l’entreprise Creditsafe a son siège social à Cardiff, au Pays de Galles, depuis l’an 2000. Le Royaume-Uni a aussi été le premier marché étranger auquel Creditsafe a accédé. Depuis lors, la France (2006), la Belgique (2011) et le Japon (automne 2016) se sont ajoutés à liste. Creditsafe compte aujourd’hui 1 500 collaborateurs directement actifs dans 15 pays. En Belgique, l’entreprise propose actuellement des informations commerciales internationales qui concernent plus de 72 pays. Plus de 240 millions de rapports d’entreprise sont consultables en ligne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Entre 2012 et 2015, le chiffre d’affaires de Creditsafe a fait un bond de 63 à 133 millions d’euros. En Belgique, Creditsafe travaille aujourd’hui pour un peu moins de 3 000 clients dont les trois quarts sont des petites et moyennes entreprises. L’année dernière, le chiffre d’affaires s’élevait à 4,3 millions d’euros, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente. Selon Emma Germano, cette croissance supérieure à la moyenne du marché et la part de marché actuelle de 15 % de Creditsafe dans notre pays s’expliquent en majeure partie par l’approche innovante adoptée par l’entreprise depuis le lancement de ses activités sur le marché belge.

Pourquoi l’entreprise Creditsafe participe-t-elle au salon ?

Emma Germano : « Nous y participons pour la troisième édition d’affilée. En tant que fournisseur d’informations commerciales le plus utilisé – 100 rapports d’entreprise financiers sont téléchargés et consultés en ligne toutes les 10 secondes –, notre présence est tout simplement indispensable. Credit Expo réunit tous les acteurs du marché. Il s’agit du rendez-vous annuel pour tous les professionnels actifs dans le domaine du credit management et de l’occasion idéale pour rencontrer ces visiteurs, partenaires et clients et faire leur connaissance. Un événement de ce type est aussi l’occasion d’entendre de la bouche des nombreuses parties concernées ce qui se passe sur le marché, quelles évolutions et tendances sont observées et quelles thématiques sont le principal sujet de préoccupation du moment. »

Pouvez-vous en dire plus à propos de votre approche spécifique ?

« Depuis le lancement de Creditsafe Belgique en 2011, nous pouvons dire avec une certitude absolue que le marché connaît Creditsafe à présent. Nous nous distinguons de la concurrence en permettant à nos clients d’accéder librement à des informations pertinentes pour les PME. Beaucoup d’entreprises et de professionnels sont conscients du fait que notre approche a permis de démocratiser le marché des informations commerciales. Notre devise de longue date est d’ailleurs : changing the way business information is used. Alors qu’à l’époque, les informations commerciales étaient uniquement destinées aux « géants » comme les blue chips et les multinationales, nous avons rendu le marché accessible aux PME et aux entreprises unipersonnelles. Elles aussi ont tout à fait le droit de s’informer et de se protéger selon leurs moyens, selon leur propre budget. N’oublions pas que les petites et moyennes entreprises sont le moteur de l’économie belge. Au travers du nouveau concept de base que nous avons lancé au début de cette année, à savoir la vision becoming the global business intelligence experts, nous visons une reconnaissance mondiale. Mus par la passion et la motivation adéquates, nous entendons fournir des informations de qualité supérieure afin de continuer à répondre aux besoins de nos clients. Nous voulons fournir à chaque client, petit ou grand, des informations sûres grâce à la fiabilité de nos données et à nos plateformes intuitives. »

Quels sont, d’après votre expérience, les principaux signes qui doivent alerter une entreprise qu’elle risque d’être confrontée à un mauvais payeur ?

« Les indices financiers classiques restent l’un des principaux indicateurs pour vérifier si une entreprise dispose ou non de moyens suffisants pour payer ses dettes non réglées. Parmi les autres indicateurs, on peut citer les créances impayées auprès des pouvoirs publics ou des fournisseurs. Les changements de comportement de paiement sont également souvent des signes avant-coureurs à ne pas négliger. Il est aussi un fait qu’une entreprise peut abuser de sa position sur le marché et donner ainsi une image faussée de la réalité. Par ailleurs, l’éventuel historique négatif des administrateurs constitue une source potentielle d’information, tout comme la structure nationale ou internationale d’une entreprise. Nos rapports prennent tous ces indicateurs en compte. »

Quelles sont selon vous les principales tendances en matière de credit management ?

« Les entreprises doivent continuer à faire des efforts pour jeter des ponts les plus solides possible entre la vente et la finance. On l’entend encore souvent : un vendeur amène un nouveau client. Le service financier procède à un contrôle approfondi du comportement de paiement, de la solvabilité, etc. Il apparaît que ce nouveau client représente un risque financier. Va-t-on accepter le client ? Comment va-t-on en faire le suivi ? Faut-il d’autres conditions de paiement ? Ces questions et d’autres doivent faire partie de la démarche adoptée par une entreprise. Nous pensons que le recours à des informations commerciales doit avoir lieu dès la première étape, à savoir lors de la phrase de prospection. Cela permet à l’entreprise de passer d’une approche réactive à une approche proactive. On évite ainsi que les départements vente et finance fonctionnent de façon totalement indépendante l’un de l’autre. C’est aussi pour cette raison que nous avons lancé Sales Joe cette année. Il s’agit d’un outil en ligne qui permet aux PME de prospecter intelligemment sur la base d’un budget fixe. La valeur commerciale et la solvabilité du prospect sont examinées dès la phase de prospection. Tout ceci aide les utilisateurs à déterminer avec qui s’engager ou non, comment commercer avec le nouveau client, dans quelle mesure il est judicieux de demander une avance ou un paiement au comptant ou encore comment il convient d’adapter les conditions générales de vente au nouveau partenaire commercial. Tout cela s’inscrit dans un cadre où le numérique constitue la nouvelle norme. On nous demande de plus en plus des solutions intégrées de façon à ce que les solutions Creditsafe soient immédiatement disponibles dans ces processus opérationnels. Ces intégrations présentent le net avantage d’offrir une solution tout-en-un assortie d’une marge d’erreur minimale et de meilleurs processus. »

L’amélioration actuelle de la situation macroéconomique générale se traduit-elle déjà concrètement dans le comportement de paiement, selon vous ?

« Il va de soi que Creditsafe se montre extrêmement attentive au recueil d’expériences en matière de paiement et à l’analyse de celles-ci aux niveaux tant national qu’international. Nous constatons en effet une évolution positive à cet égard par rapport aux années précédentes, et pas uniquement en Belgique. L’un de nos objectifs est en tout cas de mieux cerner le comportement de paiement et de le rendre encore plus transparent. »

Quel est le degré d’importance du Règlement général sur la protection des données (RGPD) pour un bureau d’information commerciale comme Creditsafe ?

« Très important. Les nouvelles règles relatives à l’utilisation et au traitement des données personnelles par les pouvoirs publics, les organismes, les entreprises et les organisations et au respect de la vie privée qui entreront en vigueur en 2018 ont une incidence majeure. Étant donné que nous vivons dans une société en évolution constante où le nombre croissant de processus automatisés – le big data – et les réseaux sociaux mondiaux influent de plus en plus sur nous en tant qu’individus et entreprises, il fallait un ajustement des règles en matière de respect de la vie privée. Car, corollairement au développement des technologies, nous avons aussi pu constater le danger croissant des cyberattaques et du vol de données personnelles entre autres. C’est pour cette raison d’ailleurs que Creditsafe a rédigé un livre blanc qui esquisse les grandes lignes du RGPD et qui indique aux entreprises comment s’y préparer au mieux. Assister au mieux nos clients fait également partie de notre mission. »

Creditsafe est partenaire du salon Credit Expo Belgique (19 octobre – Flanders Expo – Gand). Vous pouvez vous inscrire gratuitement, en tant que visiteur, en cliquant sur le bouton.

Credit Expo : inscription gratuite