Chaque année, des centaines d’entreprises sont victimes de fraudes ou d’arnaques. Ces escro­queries peuvent se présenter sous des formes très diverses soit traditionnelles, soit via les outils numériques.

Leurs conséquences peuvent être dramatiques, tant au niveau de l’impact financier qu’en ce qui concerne l’impact humain pour la victime qui n’a pas ‘flairé’ l’arnaque.

Depuis septembre 2010, ces arnaques représentent à Bruxelles un montant de plus de 37 millions d’euros. La police reçoit plusieurs centaines de plaintes par an, en sachant que de nombreuses victimes ne portent pas plainte.

Périodiquement, la FEB, les pouvoirs publics et la police rappellent aux entreprises les risques qui les menacent et les mesures à prendre afin de tenter de déjouer ces escroqueries. Ainsi, une campagne de prévention concernant les fraudes aux factures vient d’être lancée par le gouvernement en collaboration avec la FEB, d’autres associations d’entreprises et Bpost afin de fournir aux victimes potentielles des conseils et astuces pour leur éviter de tomber dans le piège.

Les escroqueries les plus répandues se classent en trois grandes catégories. Il y a les fraudes fondées sur l’usurpation d’identité, appelée communément ‘fraude au président’ ou ‘Social Engineering’. Cette fraude, organisée au niveau international, est structurée comme un véritable ‘business model’, reposant sur une connaissance préalable approfondie des entreprises visées, connaissance acquise sur internet et via les réseaux sociaux. Viennent ensuite les arnaques uti­lisant des logiciels malveillants (‘malwares’) installés sur un ordinateur à l’insu ou contre la volonté de son utilisateur, par exemple à l’occasion de l’ouverture d’un e-mail ou d’un lien suspect, et qui visent à contaminer les systèmes informatiques des entreprises. Enfin, le troisième type, de plus en plus répandu, est la fraude à la facture. Les escrocs interceptent une facture physique ou numérique et en modifient le numéro de compte. Lorsque le destinataire la paie, il paie en fait les arnaqueurs. Les factures sont souvent interceptées dans le circuit postal mais il est de plus en plus souvent question de fraude à la facture numérique. Les escrocs s’introduisent à distance dans le système informatique d’un fournisseur et interceptent des e-mails contenant des factures ou modifient le numéro de compte. Ils font ainsi deux victimes: l’expéditeur de la facture qui reste impayée et son destinataire qui n’est pas libéré malgré son paiement. Les PME et les indépendants sont le plus souvent visés par ce type d’escroqueries qui concernent néanmoins toutes les entreprises.

Il faut donc agir, et c’est le but de la campagne de prévention ‘Comment éviter la fraude à la facture ?’, qui donne des conseils simples, mais précieux, pour ne pas tomber dans le piège.

Une vigilance accrue des services comptables ainsi que des services informatiques et juridiques permettent dans de nombreux cas de repérer les scénarios de fraude. Il existe des clignotants permettant de détecter des opérations suspectes telles qu’un transfert d’argent inhabituel, la modification des coordonnées de paiement d’un fournisseur régulier, le secret exigé ou l’urgence anormale d’un paiement,…Tous les conseils et informations relatifs à ce type de fraude sont disponibles sur le site internet : fraudefacture.belgique.be

Et si, malgré tout, vous deviez être victime d’une telle escroquerie, n’hésitez pas à contacter immédiatement les banques concernées et à signaler la fraude sur https://pointdecontact.belgique.be

factuurfraude_fr_1

Source: FEB