Les Millenials belges pensent que leur situation sera pire que celle de la génération de leurs parents, mais citent des niveaux d’anxiété en baisse et une confiance renouvelée dans l’avenir de notre planète depuis le début de la pandémie COVID-19

Bruxelles, 17 décembre 2020 – L’optimisme des Millenials belges a chuté de plus de 40 % depuis le début de la pandémie de COVID-19, selon la neuvième enquête annuelle de Deloitte auprès des Millenials. Assez paradoxalement, les Millenials se disent moins anxieux aujourd’hui qu’avant le début de la pandémie, alors que celle-ci constitue manifestement un événement décisif pour la génération Y. La pandémie produit en effet un impact non négligeable sur le comportement des Millenials : déplacement des priorités des finances vers la santé (mentale), croyance renouvelée dans l’avenir de notre planète et nouvel accent mis sur le soutien aux entreprises locales.

La pandémie mondiale de COVID-19 et la crise économique qui s’ensuit ont de graves répercussions sur l’optimisme des Millenials (génération Y). Depuis le début de la pandémie, l’optimisme des Millenials belges a chuté de 44 %. C’est l’une des principales conclusions de la 9ème enquête de Deloitte sur les Millenials, menée auprès de 18 000 personnes des générations Y et Z dans le monde entier. Une enquête supplémentaire a été réalisée en Belgique pour mesurer l’impact de la crise COVID-19 sur les attitudes des Millenials.

Dans l’ensemble, les Millenials ne pensent pas qu’ils seront plus heureux que la génération de leurs parents. Il est intéressant de noter que, si les millenials se montrent moins optimistes quant à leur avenir, ils avouent par ailleurs qu’ils se sentent moins stressés qu’avant la pandémie de COVID-19. La proportion de Millenials qui disent éprouver de l’anxiété ou du stress a diminué de quatre pourcents en Belgique depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Les sources de stress évoluent aussi rapidement. Autrefois, les Millenials s’inquiétaient surtout de leur avenir financier à long terme, mais aujourd’hui, ils sont davantage stressés par le bien-être de leur famille et leur propre santé (mentale).

Alors que l’environnement était la principale préoccupation des Millenials avant et pendant la pandémie, les soins de santé et la montée d’opinions politiques extrémistes sont désormais les principales préoccupations de la génération Y. Avant la COVID-19, les Millenials classaient l’environnement, le terrorisme et l’égalité des revenus en tête de leurs préoccupations (dans cet ordre).

Une croyance renouvelée dans l’avenir de la planète

On notera en particulier que les Millenials affichent une confiance accrue dans l’avenir de notre planète. Avant la pandémie, plus d’un Millenial belge sur deux disait croire qu’il était trop tard pour réparer les dommages causés à notre environnement. Après le début la pandémie de COVID-19, la part des Millenials belges pensant que nous avons atteint ce point de non-retour a diminué de 20 %.

Si les Millenials sont préoccupés par l’environnement, ils attendent la même chose de leurs employeurs : plus de 70 % d’entre eux estiment que les entreprises et les gouvernements devraient faire plus d’efforts pour protéger l’environnement.

« Les gens qualifient souvent les Millenials de « génération perdue », condamnée à souffrir de la perte d’une partie de la prospérité de la génération de leurs parents en raison des crises économiques et, maintenant, de la pandémie. La réalité est plus nuancée », déclare Nathalie Vandaele, Human Capital Leader chez Deloitte Belgium. « Il est vrai que les Millenials sont globalement moins optimistes quant à leur avenir, mais simultanément, notre enquête révèle que la génération Y est moins stressée qu’avant la pandémie. Pour le meilleur ou pour le pire, la pandémie aura un impact majeur sur l’identité de cette génération. Alors que les Millenials croient qu’ils ne seront pas mieux lotis que leurs parents, leurs priorités se déplacent des finances vers la santé (mentale) et le bien-être, avec pour conséquence des niveaux d’anxiété moins élevés ».

Les PME méritent davantage de soutien financier que les grandes organisations

La pandémie a aussi fortement impacté les relations des Millenials avec les entreprises. Le pourcentage de millenials belges qui estiment que les entreprises ont un impact positif sur la société dans laquelle elles opèrent est passé de 35 % avant la COVID-19 à 24 % pendant la pandémie. De plus, le pourcentage de Millenials qui affirment que la situation économique et sociale/politique en Belgique va s’améliorer a chuté de manière significative, passant de 14 % à 5 %.

Davantage de Millenials (80 %) affirment que les petites et moyennes entreprises méritent une aide financière du gouvernement, alors que 36 % pensent que les grandes entreprises devraient bénéficier d’une telle aide. Les Millenials (70 %) déclarent également qu’ils feront un effort supplémentaire pour acheter auprès de plus petites entreprises locales afin de les soutenir.

Dans l’ensemble, les Millenials belges sont satisfaits des mesures/décisions prises par leur employeur pour maintenir l’entreprise en activité (par exemple, les plateformes informatiques, la manière de réagir à la crise, la communication, etc.). Cependant, moins de la moitié des Millenials sont satisfaits des mesures prises par leur employeur pour soutenir leur bien-être personnel et mental.

Les Millenials belges moins optimistes mais moins stressés que leurs pairs dans le monde

Par rapport à leurs homologues mondiaux, les Millenials belges sont moins confiants quant à l’évolution positive de leur situation financière au cours des douze prochains mois. Vingt-huit pour cent d’entre eux s’attendent à ce queleur situation financière s’améliore, contre 42 % au niveau mondial – bien que les Belges bénéficient d’une meilleure sécurité d’emploi que leurs homologues, 67 % des Millenials déclarent que leur situation en matière d’emploi et de revenus n’a pas été affectée.

Parmi les autres différences considérables entre les Millenials belges et leurs pairs dans le monde, citons un niveau global d’optimisme beaucoup plus faible parmi les répondants belges de la génération Y par rapport à la moyenne mondiale, et des niveaux de stress et d’anxiété plus faibles parmi les Millenials belges. En fait, seuls 36% des Millenials belges disent être souvent stressés, contre 44% au niveau mondial.

Source: Deloitte