Le gouvernement De Croo a annoncé aujourd’hui un important ensemble de mesures de soutien devant aider notre économie à traverser la crise. La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se félicite de ces mesures, qui apporteront un ballon d’oxygène aux entreprises durant la deuxième vague de l’épidémie de coronavirus. Mais pour éviter des faillites à long terme, des mesures structurelles renforçant la solvabilité des entreprises sont également plus que jamais nécessaires.

La deuxième vague du coronavirus et les nouvelles mesures de sécurité restrictives infligent un nouveau choc à la vie économique et soumettent les entreprises à d’énormes problèmes de liquidité et de solvabilité. Le gouvernement a donc décidé de prolonger une série de mesures de soutien existantes, telles que le chômage temporaire pour force majeure COVID-19 (même régime que lors du premier lockdown) et la déduction pour investissement majorée. Il a également introduit une série de nouvelles mesures, telles qu’une intervention dans le financement du pécule de vacances en exécution de l’accord du Groupe des 10 et l’extension du champ d’application de l’exonération des cotisations patronales à l’ONSS. La FEB est satisfaite de ces mesures, qui renforceront les liquidités des entreprises à court terme et les aideront ainsi à traverser cette crise sans précédent.

Des calculs effectués par la FEB et la société spécialisée dans la collecte de données Graydon ont montré que grâce aux mesures de soutien adoptées lors de la première vague, le nombre d’entreprises s’étant retrouvées potentiellement en danger était retombé de 40 à 25%. Ces mesures porteront à nouveau leurs fruits. Mais la menace du coronavirus plane toujours sur notre économie et une politique de relance mûrement réfléchie devra nous permettre de limiter les dégâts. Les problèmes de liquidité seront plus ou moins maîtrisés grâce aux mesures de soutien, mais nous ne sommes pas encore à l’abri d’une crise de solvabilité pouvant véritablement mettre les entreprises en faillite. La FEB appelle donc à un solide arsenal de mesures permettant également de soutenir notre économie à moyen terme. On pourrait par exemple envisager un nouveau régime Cooreman-De Clercq pour mobiliser l’épargne, rendre fiscalement possible la constitution de réserves de reconstitution (la proposition de loi est déjà au parlement), encourager les prêts subordonnés, recentrer et renforcer la déduction des intérêts notionnels et prolonger le tax shelter COVID-19 pour les petites entreprises.

« Nous remercions le gouvernement pour le vaste plan de soutien socio-économique qui a été approuvé. Des mesures à court terme comme la prolongation du chômage temporaire sont les bienvenues, mais de plus en plus d’entreprises qui étaient saines avant la crise se retrouvent à bout de souffle après 9 mois de crise. Elles ont besoin de mesures qui renforcent la structure de leur capital de manière structurelle, préservant ainsi la solvabilité de nos entreprises à moyen et long terme. Il est urgent de mettre en place un plan de solvabilité », déclare Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB.

Source: FEB