Fin 2014, l’encours des crédits aux entreprises a atteint un peu plus de 128 milliards d’euros. Par rapport à fin 2013, cela représente une augmentation de 1%. Cette croissance limitée peut être imputée à la demande de crédit hésitante.

Après ce qui a paru être une possible reprise, au cours des trois premiers trimestres, le nombre des demandes de crédit a, à nouveau, fortement baissé durant le quatrième trimestre de 2014, ce qui explique l’évolution annuelle négative. Ceci, en dépit des taux d’intérêt très faibles, rendant les emprunts moins chers qu’ils ne l’ont jamais été. La production de crédit, en revanche, a connu une évolution positive en 2014, grâce à la baisse du degré de refus.

Michel Vermaerke, Administrateur délégué de Febelfin : ‘En dépit des taux d’intérêt extrêmement faibles, la demande de crédit est demeurée hésitante. Du côté de l’offre, on note cependant une progression de la production de crédit. Cette évolution peut indiquer que la sensibilisation permanente à l’importance d’un dossier de crédit bien documenté a un effet positif sur la qualité des dossiers de crédit. Ce qui à son tour a un impact favorable sur le degré d’acceptation. En 2014, le degré de refus a ainsi atteint son plus bas niveau depuis le début de cet exercice de mesure. L’augmentation tant du nombre que du montant des crédits octroyés a permis d’achever malgré tout l’année 2014 sur une légère croissance de l’octroi de crédits.’

Demande de crédit hésitante en dépit des faibles taux d’intérêt

Malgré les taux d’intérêt très peu élevés, qui ont atteint en 2014 un nouveau plancher historique, les entrepreneurs sont demeurés réticents à l’idée d’investir. C’est ce qui ressort des résultats du Baromètre trimestriel des Crédits aux Entreprises de Febelfin. Sur une base annuelle, le nombre de demandes de crédits a diminué en 2014 (-1,7%). Concernant le montant de crédit demandé, on enregistre toutefois une évolution positive par rapport à 2013 (+8,7%). Les entrepreneurs qui osent franchir le pas d’investir investissent donc des montants plus importants, probablement pour consolider les taux peu élevés.

Michel Vermaerke, Administrateur délégué de Febelfin: ‘Considérant l’amélioration du climat économique au premier trimestre de 2015 et la faiblesse persistante des taux d’intérêt, nous supposons que cette conjonction de facteurs devrait pouvoir mener dans les prochains mois à une reprise de la demande de crédits.’

Le faible degré de refus se traduit par une augmentation de la production de crédits

Les résultats du Baromètre des crédits de Febelfin montrent que le degré de refus a atteint son plus bas niveau depuis le début de la crise financière et économique. La sensibilisation à l’importance d’un dossier de crédit bien préparé a sans doute contribué à améliorer la qualité des dossiers de crédit, ce qui pourrait expliquer qu’un plus grand nombre de demandes de crédit aient pu être acceptées. Compte tenu du degré de refus plus faible, la production de crédit a cependant pu augmenter, en dépit de la demande de crédit hésitante. Pour la première fois depuis 2011, on note en effet une évolution annuelle positive de la production de crédit, que ce soit en nombre ou en montant (resp. 1,2% et 11,2%).

www.febelfin.be