En 2015, 10 605 entreprises ont fait faillite en Belgique. C’est 684 de moins qu’en 2014. Le recul se chiffre ainsi à 6,05 % sur un an.

Après le sommet atteint en 2013, le nombre de faillites enregistre donc, pour la deuxième année consécutive, un recul limité. L’an dernier, le dépôt de bilan des entreprises s’est accompagné de la suppression de 23 050 emplois dans notre pays. C’est le tribut social le plus faible depuis 2008, et il présente une baisse de 11,6 % par rapport à l’année passée.

« Si le nombre de faillites reste encore élevé, nous avons observé une légère baisse l’an dernier », souligne Eric Van den Broele, Senior Manager Research & Development chez Graydon. « Et en décembre, nous avons même constaté une chute de près d’un quart. La croissance économique de 1,3 % que la Banque nationale de Belgique a avancée explique sans conteste cette évolution positive. Des ventes et des bénéfices en hausse restent en effet les meilleurs remparts contre la faillite. L’amélioration du climat des affaires est également un signe encourageant pour les entrepreneurs belges. »

L’horeca à nouveau plus mal loti que la construction

Le recul du nombre de faillites s’est poursuivi dans tous les secteurs. En 2015, l’horeca a repris la tête du nombre de faillites après que le secteur de la construction lui ait ravi pour la première fois cette première place peu enviable en 2014. Le nombre de faillites a également reculé dans le commerce de gros (-16,7 %) et le commerce de détail (-5,82 %).

La baisse s’observe dans toutes les régions de notre pays. En 2015, le nombre d’entreprises en faillite a reculé de 5,85 % en Région flamande, de 2,03 % à Bruxelles et même de 9,27 % en Wallonie.

Au niveau des pertes d’emploi (23 050), l’amélioration est sensible par rapport à 2014 (-11,6 %). Il faut remonter à 2008 pour observer un chiffre aussi faible.

Perspectives 2016

En 2016, Eric Van den Broele prévoit la poursuite du recul du nombre de faillites. Pour les raisons principales suivantes :

  • la poursuite de la croissance économique
  • le saut d’index
  • la baisse des charges dans le cadre du virage fiscal (tax shift)

« L’on prévoit une croissance économique de 1,6 % en 2016. Or, nos propres expériences ainsi que les recherches en la matière nous enseignent que la croissance doit grimper à 2 % pour espérer un véritable fléchissement structurel du nombre de faillites. Ainsi, je prévois que 2016 sera à nouveau une année difficile pour les secteurs de l’horeca et du transport. Notamment en raison des conséquences de l’instauration, respectivement de la caisse enregistreuse blanche et de la redevance kilométrique. »

Infographie : faillites en 2015

Bron: Graydon