Aujourd’hui, la Commission européenne présente une série de mesures en vue d’aider les Etats membres à faire la transition vers une politique énergétique durable.

Elles doivent être intégrées dans l’approche interfédérale belge. ‘Ces dernières années, l’incertitude régnait quant à l’orientation à donner à notre marché énergétique. Nous ne pouvons plus attendre car, dans ce secteur, les investissements s’échelonnent sur plusieurs années. Seule une approche coordonnée peut aider notre pays à assurer notre sécurité d’approvisionnement et à respecter nos engagements environnementaux, et ce à moindre coût.’, déclare Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique.

Pieter Timmermans profite de l’occasion pour lancer un appel en faveur d’une approche coordonnée. L’énergie peut être un atout stratégique pour notre société, mais pour l’instant ce n’est malheureusement pas le cas. Il est crucial de développer une vision et un cadre stable pour tous les acteurs du système énergétique (producteurs, consommateurs, gestionnaires de réseaux, agrégateurs, …). Pour être pérenne et assurer une stabilité, la vision doit être portée par tous les gouvernements de notre pays et tous les stakeholders importants.

La FEB a fait son devoir en organisant, l’an dernier, plus de 90 réunions dans le but de développer une vision énergétique intersectorielle propre. Outre la sécurité d’approvisionnement, les engagements environnementaux et le coût, il faut également soutenir l’activité économique et intégrer dans la vision des mesures sociales et sociétales. L’accès à l’énergie est un besoin essentiel. Cette vision devra être prête d’ici au printemps 2017.

Pieter Timmermans entend ainsi miser sur ce qu’il appelle ‘la preuve par neuf d’une transition énergétique réussie’. Il en ressort que la Belgique doit se montrer ambitieuse en termes d’efficience énergétique (1), de flexibilité pour la consommation et la production d’électricité (2), de sources d’énergie renouvelables (3), de clarté au sujet du mix électrique compte tenu des innovations et du sens des réalités (4), du plan de mobilité interfédéral, qui devient extrêmement urgent (5), de souci de la compétitivité qui se matérialise via un bon benchmarking avec nos principaux concurrents (6), d’innovation (7), de mise en place d’une société concernée, inclusive et active pour que les citoyens comprennent pourquoi une transition énergétique s’impose ainsi que ses conséquences (8) et de prise de conscience que la biomasse n’est acceptable comme source d’énergie qu’à des conditions très spécifiques et contrôlées (9).

Enfin, la politique énergétique doit s’inscrire dans un cadre européen qui permet une véritable intégration des politiques et des marchés. Nous en sommes encore loin aujourd’hui. Selon la FEB, nous devons donc continuer à plaider avec vigueur pour plus d’intégration. Une approche davantage européenne est plus optimale au niveau des coûts et des investissements et offre aussi de meilleures garanties en matière de sécurité d’approvisionnement. Et si ce n’est pas possible au niveau de l’Europe, le Benelux doit prendre l’initiative, éventuellement avec quelques autres pays.

‘Je lance un appel à tous les stakeholders pour qu’ils s’attellent à ce pacte énergétique intra-belge. Chacun d’entre eux a probablement son propre projet, mais il est inadmissible que ses coûts ou conséquences en soient imputés sans plus aux autres. Seule une approche équilibrée, axée sur le futur et coordonnée peut faire progresser notre pays. Mettez-vous au travail. La récréation est finie.’, conclut P. Timmermans.

Source: FEB.be