Les effets de la guerre en Ukraine et des confinements liés au coronavirus dans les grandes villes et ports chinois continuent d’exercer une forte pression sur l’économie mondiale. L’assureur-crédit Atradius en fait état dans ses nouvelles perspectives économiques. Ces facteurs compliquent la sortie de la crise économique en cours. Néanmoins, Atradius s’attend à ce que l’inflation diminue à court terme, bien qu’un retour à un niveau normal prendra du temps. En outre, l’avenir économique reste très incertain et une période de stagflation ne peut être exclue.

Un cocktail de facteurs sans précédent pousse l’inflation à des sommets sans précédents

L’inflation a exercé une forte pression sur les revenus réels d’une grande partie de la population ces derniers mois. Par conséquent, de nombreux consommateurs ont adopté un comportement plus prudent en matière de dépenses. Associée à une politique budgétaire stricte, cette conjoncture laisse entrevoir des perspectives sombres en matière de croissance économique.

Cette hausse de l’inflation n’est pas entièrement une surprise. Des facteurs tels que les contraintes liées à la chaîne d’approvisionnement et à l’augmentation des prix des matières premières et de l’énergie s’étaient déjà manifestés avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La guerre a cependant accentué cette situation, menant à des taux d’inflation jamais observés depuis au moins 10 ans.

L’inflation devrait baisser. Est-il possible d’éviter la stagflation ?

Au cours des 18 prochains mois, les économistes d’Atradius s’attendent à une baisse de l’inflation. Cependant, la menace de la stagflation n’est pas encore écartée. L’incertitude actuelle, aussi bien politique qu’économique, rend difficile de prévoir quand les taux d’inflation reviendront à la normale.

« Le prix élevé de l’énergie et des matières premières constitue un élément important pour déterminer si les taux d’inflation tendent vers la baisse », déclare Frederik Devooght, Country Manager d’Atradius BeLux. « Le ralentissement de la croissance économique, ainsi que les prix élevés ont induit une baisse de la demande sur le marché du pétrole et du gaz. Par conséquent, les prix de l’énergie devraient baisser au cours des 18 prochains mois. Cependant, en raison de l’incertitude entourant de nombreux facteurs, il est difficile de prévoir quand ces prix vont effectivement baisser et combien de temps cela prendra. »

En outre, en raison, entre-autres, de la stagnation de la croissance économique, on constate actuellement un net ralentissement de la hausse du prix des matières premières . À l’horizon 2023, une véritable baisse des prix devrait être observée.

Enfin, le conflit entre l’Europe et la Russie joue un rôle dans l’équation. En raison du conflit en Ukraine, les pays européens ont rapidement cherché des alternatives aux approvisionnements en pétrole et en gaz, auparavant principalement d’origine russe. Il en résulte des perturbations sur le marché et une grande incertitude quant à l’avenir.

source: Experian