Alors que la plupart des économies occidentales sont lourdement touchées par la crise du coronavirus, d’autres pays sortent résolument de la crise et affichent de prometteuses perspectives pour 2021. C’est ce que révèle une étude menée par Atradius et Oxford Economics. Les chercheurs notent par ailleurs plusieurs tendances qui ont bénéficié d’un coup d’accélérateur avec la crise du coronavirus : mondialisation tournée vers l’Est, robotisation, e-commerce et entrepreneuriat durable. Atradius a pu définir cinq marchés prometteurs pour 2021 : le Vietnam, la Malaisie, le Sénégal, le Chili et l’Égypte.

La mondialisation et le développement durable soutiendront l’économie en 2021

Atradius et Oxford Economics notent tout d’abord l’orientation vers l’Est. Il s’agit là d’une tendance que l’on constatait déjà depuis pas mal de temps, mais l’approche adoptée par l’Asie vis-à-vis de la pandémie et son adaptation rapide à celle-ci ont à nouveau permis à son économie de croître plus rapidement. Outre cette orientation vers l’Est et cette mondialisation, la transition énergétique a elle aussi été renforcée l’an dernier.

Certains secteurs ont par ailleurs connu un bel essor grâce à la pandémie mondiale, notamment l’industrie pharmaceutique et le secteur ICT. Alors que l’industrie pharmaceutique cherchait des solutions et des médicaments contre le virus par-delà les frontières, les secteurs ICT et de l’entertainment ont facilité le télétravail inévitable de la population. Des tendances telles que la robotisation et l’essor continu de l’e-commerce ont aussi fortement boosté le secteur ICT en 2020.

Des marchés prometteurs en 2020

Selon Atradius et Oxford Economics, les pays qui ont le plus profité de ces tendances sont la Malaisie, le Vietnam, le Sénégal, le Chili et l’Égypte. Atradius a identifié ces marchés particulièrement prometteurs sur la base de trois critères : le redressement post-pandémie, les cas de COVID et le climat politique.

Les deux pays asiatiques de cette liste se démarquent du reste de leur continent par le fait qu’ils ont très tôt réussi à ne plus devoir imposer que des confinements locaux. L’économie vietnamienne a pu se développer grâce au fait qu’elle est parfaitement adaptée à une production peu qualifiée et à de faibles coûts salariaux et qu’elle a bénéficié de divers accords commerciaux. En Malaisie aussi, le climat entrepreneurial est particulièrement agréable, ce qui profite à des secteurs tournés vers l’exportation comme l’électronique, l’agriculture et la production de plastique.

Le Sénégal a pour sa part décroché cette place parmi les pays les plus prometteurs grâce à sa forte réaction à la pandémie de coronavirus. Le virus n’ayant touché le pays que tardivement, le Sénégal a eu le temps de tirer les leçons de l’approche mondiale et a immédiatement décrété l’état d’urgence lorsque cela s’est avéré nécessaire. Le Sénégal investit également fortement dans l’exploitation de l’énergie solaire et éolienne renouvelable.

Le Chili et l’Égypte, enfin, disposent de secteurs ICT et pharmaceutique particulièrement développés. Bien que ces deux pays misent normalement sur un important secteur touristique, d’autres branches contribuent à y préserver un climat économique favorable. En Égypte, par exemple, les perspectives des secteurs du gaz, ICT et pharmaceutique s’avèrent nettement plus positives. L’Égypte a pour ambition de devenir un nœud gazier méditerranéen. Le Chili jouit lui aussi d’une position de départ intéressante grâce au déploiement rapide des vaccinations, à la diversification de son marché et à la solidité des institutions peu touchées par la corruption. Sa dette publique est par ailleurs l’une des plus faibles de tout le continent, les incitants étant donc possibles.

« Bien que l’on ait tendance, en temps de crise, à se rabattre sur sa propre économie, le développement du vaccin anti-covid, entre autres, a prouvé que, pour surmonter la crise, nous devions aussi compter sur la coopération internationale », considère Christophe Cherry. Nous conseillons par conséquent aux entrepreneurs belges d’envisager une collaboration avec ces économies en pleine croissance et d’exploiter les atouts de celles-ci pour booster leur propre entreprise. Les entrepreneurs belges peuvent sans aucun doute s’arroger une part du gâteau que représentent ces cinq marchés prometteurs grâce aux investissements et au commerce international »

Vous trouverez de plus amples infos dans la publication.

Source: Atradius