Dans une nouvelle étude, Partena Professional s’est intéressée à la mobilité des travailleurs sur le marché du travail belge durant la période 2019-2021, notamment au niveau des départs volontaires. Les données de 195 000 travailleurs ont été analysées. Il ressort de cette étude que chaque année, 12 à 15% des travailleurs actifs ont quitté leur entreprise entre 2019 et 2021, que ce soit de manière volontaire ou suite à un licenciement.

Le coronavirus a réduit les départs volontaires

La proportion de départs volontaires a diminué en 2020 (4,73% des travailleurs actifs) par rapport à 2019 (5,75%). La tendance semble à la hausse pour les premiers mois de 2021 (5,98%). Lors des 5 premiers mois de 2021, 41,94% des départs enregistrés étaient volontaires, ce qui s’approche de la moyenne observée de 41% sur la période 2019-2020. Les jeunes (20-29 ans) et les universitaires sont les profils les plus susceptibles de démissionner.

« Il semble que les travailleurs sont restés très prudents pendant la crise du coronavirus. Ils ont préféré reporter leurs envies d’ailleurs. C’est une tendance que nous observons régulièrement en temps de crise, de la même manière que les ménages ont plus tendance à épargner. Les chiffres en 2021 retournent à leur niveau habituel et nous assistons à une redynamisation du marché du travail. Les derniers indicateurs sont en hausse, il est possible que le retour des perspectives encourage les travailleurs à concrétiser leurs plans de départ. », explique Wim Demey, Customer Intelligence Manager chez Partena Professional.

Le niveau d’éducation et l’âge sont des facteurs importants

L’étude de Partena Professional n’a pas révélé de grandes différences entre les hommes et les femmes au niveau des départs volontaires. La tendance à la baisse pendant la crise a été observée pour les deux sexes. Les femmes démissionnaient légèrement plus que les hommes en 2019, mais la tendance s’est inversée en 2020. Pendant les 5 premiers mois de 2021, 6,18% des travailleurs masculins ont quitté volontairement leur employeur contre 5,74% pour les femmes.

Le niveau d’éducation semble être un facteur important. Plus le diplôme obtenu est élevé, plus le pourcentage de travailleurs qui démissionnent est important.

6,54% des universitaires ont quitté volontairement leur emploi en 2020, contre 9,55% en 2021. Pour les diplômés du supérieur, cette proportion s’élevait à 4,82% en 2020 et à 6,75% en 2021, alors que les départs volontaires des diplômés du secondaire s’élevaient à 3,86% en 2020 et à 4,75% en 2021.

Les employés sont plus susceptibles de partir volontairement que les ouvriers. 6,65% des employés ont quitté leur travail volontairement en 2021, contre 4,66% pour les ouvriers.

Les jeunes semblent plus enclins à changer de travail que leurs ainés. En 2021, 13,25% des 20-29 ans ont changé d’emploi volontairement, contre 8,78% pour les 30-39 ans et 4,65% pour les 40-49 ans.

L’ancienneté est également un facteur déterminant. Au cours des 4 premières années chez l’employeur, la probabilité que le salarié choisisse la voie du départ est la plus élevée : 9,67% de ces travailleurs démissionnent en moyenne chaque année. Après 5 ans d’ancienneté, ce taux tombe à 3,68 %.

Bron: Partena