Dans une nouvelle étude, Partena Professional revient sur l’impact du coronavirus sur les indépendants qui ont lancé leurs activités en 2020 (les « starters »), en comparant l’année 2020 avec l’année 2019. Au total, 21% d’indépendants en moins se sont lancés en 2020. Les secteurs les plus touchés par la crise, comme l’horeca, ont attiré moins d’indépendants, à l’inverse de certains secteurs comme l’e-commerce. Les jeunes semblent avoir été moins impactés que leurs aînés, alors que Bruxelles et la Flandre Occidentale sont les plus touchées. 

Selon l’étude de Partena Professional, le nombre d’indépendants qui se sont lancés en 2020 (les « starters ») a diminué de 21% par rapport à 2019. Ces chiffres ont fortement été influencés par l’évolution de la pandémie de coronavirus au cours de l’année.

Les chiffres des starters en janvier et février 2020 étaient similaires à ceux observés en 2019. C’est lors du premier confinement que l’impact du covid s’est fait le plus ressentir. En mars 2020, on dénombrait 20% de starters en moins par rapport à 2019. Cette diminution s’élevait à -60% en avril 2020, et -47% en mai 2020.

En juin et juillet 2020, le déconfinement et la relative reprise qui a suivi ont entraîné un nombre de starters similaire à celui observé en 2019. La fin de l’année et le deuxième confinement ont à nouveau fait baisser les chiffres. Du mois d’août au mois de décembre, les starters ont diminué en moyenne de 20%.

Les secteurs les plus touchés par la crise attirent moins les indépendants, l’e-commerce s’envole

L’étude s’est également portée sur les profils et les secteurs d’activité des starters en 2020. Partena Professional constate ainsi une nette augmentation des starters actifs dans l’e-commerce (+66%) ainsi que dans les professions paramédicales, telles que les infirmiers (+13%), les kinésithérapeutes (+35%) et les logopèdes (+23%). Les secteurs de la vente à domicile (+17%), et le développement web (+50%) ont également été prisés par les starters en 2020.

En revanche, les secteurs les plus touchés par la crise ont généralement connu une baisse du nombre de starters en 2020. Les indépendants qui se sont lancés dans l’exploitation de restaurants et de cafés ont diminué de 46%. Cette diminution se porte à -30% dans le bâtiment et la construction, à -51% pour les chauffeurs de taxi et à -60% pour les aides à domicile.

« La pandémie a manifestement eu un grand impact sur les starters dans notre pays. Nous l’observons surtout dans les secteurs déjà en difficulté, qui subissent dès lors une double pression : les entreprises sont fermées, leurs travailleurs au chômage, et dans le même temps les nouveaux arrivants qui se lancent se font plus rares. Espérons que ces starters pourront se lancer en 2021, et qu’on leur en donne les moyens, car ils seront un des moteurs de la reprise économique », indique Stanislas De Blomme, Workforce Manager chez Partena Professional.

Les jeunes starters moins impactés que leurs aînés

Les tranches d’âge les moins impactées sont celles des 25-30 ans (-12% de starters en 2020 par rapport à 2019) et les moins de 25 ans (-19%). La diminution est plus importante chez les 30-40 ans (-25%), les 40-50 ans (-23%) et les 50-65 ans (-28%). Le nombre de starters de plus de 65 ans a quant à lui diminué de 31% en 2020. L’âge moyen de l’indépendant qui se lance a par ailleurs diminué de 36,7 à 36,1 ans.

Bruxelles et la Flandre Occidentale les plus touchées, Anvers se démarque

Partena Professional a enregistré la plus forte diminution de starters à Bruxelles (-27% en 2020) et en Flandre occidentale (-26%). Fait remarquable, Anvers a quant à elle connu une augmentation de 4% du nombre de starters en 2020. Le Limbourg (-5%) et le Luxembourg (-5%) limitent la casse, tandis que le Brabant wallon (-14%), Liège (-12%), le Hainaut (-17%), Namur (-17%), la Flandre orientale (-15%) et le Brabant flamand (-19%) enregistrent des diminutions relativement similaires.

Partena Professional s’est également intéressée aux indépendants qui ont arrêté leurs activités en 2020. Le nombre de ces « stoppers » a diminué de 33% en 2020, par rapport à 2019. Parmi ceux-ci, les cessations d’activités pour cause de faillites ont chuté de 45% en 2020.

« Ces diminutions observées chez les indépendants qui arrêtent leurs activités était attendue. Le moratoire sur les faillites et les différentes aides publiques ont sans doute permis d’éviter une vague de faillites en 2020. Il faudra être très attentif à ces chiffres en 2021, en fonction du prolongement ou non du moratoire et des aides, surtout pour les secteurs les plus touchés », explique Stanislas De Blomme, Workforce Manager.

Les chiffres présentés dans ce communiqué de presse sont tirés d’une analyse de Partena Professional effectuée sur plus de 16 000 indépendants qui ont lancé ou arrêté leurs activités au cours de la période 2019-2020. Tous les chiffres présentés dans ce communiqué concernent les évolutions constatées en 2020 par rapport à 2019. 

Source: Partena