Avant tout, la présidente de la FEB Michèle Sioen et moi-même tenons à vous adresser nos meilleurs vœux pour la Nouvelle Année. Que 2017 vous offre une bonne santé, ainsi qu’à votre famille.

La FEB s’est déjà mise à l’ouvrage. Ainsi, elle a présenté les résultats de l’enquête semestrielle sur les évolutions conjoncturelles dans nos fédérations sectorielles. Avec les attentats, le Brexit et l’élection de Trump, l’année 2016 fut mouvementée. Mais nos entreprises ont bien résisté.

Notre analyste conjoncturelle montre que les perspectives d’activité économique sont globalement plus optimistes que lors de l’enquête précédente. Près de 44% des secteurs interrogés envisagent une hausse de leurs activités lors des six prochains mois, et le même pourcentage envisage un statu quo. Lorsqu’on pondère les prévisions en fonction de la valeur ajoutée des secteurs, ce sont même plus de 63% des interrogés qui s’attendent à une hausse de l’activité.

Par ailleurs, les perspectives d’investissement sont aussi favorables : seuls 12,5% des interrogés s’attendent à une baisse des investissements, contre 25% qui prévoient une hausse, et 62,5% qui envisagent un statu quo de la croissance des investissements dans leur secteur. Avec une croissance des investissements de 5 à 6% en 2016, ce n’est certainement pas mauvais. Notons également que l’accent est de moins en moins mis sur les investissements de rationalisation. Et plus sur les investissements d’extension et d’innovation.

Malgré l’annonce de quelques grosses restructurations, l’emploi a continué d’augmenter. En 2016, en trois trimestres, la création nette d’emplois s’élevait à 46.200 et dépassait déjà le total enregistré en 2015. Sur 10 emplois créés, plus de 7 l’ont été dans le secteur privé, qui connaît une création nette d’emplois positive depuis déjà 10 trimestres consécutifs !

Ces résultats sont corroborés par les chiffres publiés récemment par l’Office national de sécurité sociale. Depuis l’entrée en fonction du gouvernement fédéral, plus de 84.000 emplois supplémentaires auraient été créés. Cette analyse de l’emploi montrait que 75% des nouveaux emplois étaient créés dans des entreprises de plus de 200 travailleurs. Le dernier quart se situe dans les start-ups et les PME. Une politique de modération salariale, associée à des réductions de charges sur le travail via le saut d’index et le tax shift, favorise donc manifestement l’emploi.

Le fait que les nouveaux emplois soient principalement créés par les grandes entreprises peut paraître étrange dans un pays de PME comme la Belgique, mais ça ne l’est pas. En effet, les grandes entreprises sont plus orientées à l’exportation et ont moins souffert des attentats terroristes. Il n’en reste pas moins que la FEB est favorable au renforcement des relations entre les PME et les grandes entreprises. Les unes et les autres sont génératrices de richesse. De nombreuses PME créent aussi de l’emploi et sont souvent dépendantes de grandes entreprises, par exemple comme sous-traitant. Lorsque nous parvenons à attirer ou à garder chez nous de grandes entreprises, c’est une bonne nouvelle pour les PME.  Une étude montre d’ailleurs que l’interdépendance entre les grandes entreprises et les PME n’est nulle part aussi intense qu’en Belgique : chaque année, plus de 110 milliards EUR sont échangés dans notre pays entre les grandes entreprises (souvent des multinationales) et les PME, et ce sur un total de 270 milliards EUR, soit 41%.

Les prévisions de nos secteurs pour l’activité économique des prochains mois portent à un certain optimisme. Pour 2017, pour autant que les risques externes liés au contexte politique incertain ne se réalisent pas, la FEB estime que la croissance économique pourrait atteindre de 1,7 à 1,8%. Les activités des secteurs ayant particulièrement souffert économiquement des attentats semblent en effet reprendre, et nos exportations devraient continuer leur forte croissance.

Sur le plan professionnel, nous vous souhaitons de développer cette année le sens de l’entrepreneuriat. Vous pouvez en tout cas compter sur la FEB.

Michèle Sioen, présidente, et Pieter Timmermans, administrateur délégué

Source: FEB