En ce dernier jour de la Semaine de l’Argent, nous avons choisi de revenir sur quelques chiffres s’inscrivant dans le cadre du thème central sur lequel la FSMA a travaillé cette cette année : « ‘Votre crédit … mérite réflexion ». Au moment de lancer cette initiative, le département Formation de la FSMA, Wikifin, a publié les résultats de son enquête sur le comportement en matière d’emprunt de 1000 Belges. De cette enquête, il ressort que deux Belges sur trois ont déjà contracté un emprunt.

Les crédits soutiennent l’économie

66 pour cent des Belges ont donc déjà contracté un crédit. Les ménages ayant un revenu plus élevé (3.001 EUR ou plus) empruntent d’une manière générale plus souvent : 80 % d’entre eux ont un crédit en cours ou en ont par le passé déjà contracté un.

Le plus souvent, et cela n’a rien d’étonnant, nous contractons un crédit pour acheter ou construire un logement. Des statistiques de l’Union professionnelle du Crédit (UPC), il ressort qu’en 2017, il a été passé près de 243.000 contrats de crédit hypothécaire pour un montant total de 31 milliards EUR (hors refinancements).

Comme les années précédentes, on constate ainsi que les faibles taux d’intérêt soutiennent nettement la demande et l’octroi de crédit.

En ce qui concerne le crédit à la consommation, le nombre de contrats a diminué. Cependant, en 2017, plus de 770.000 crédits ont été octroyés aux consommateurs afin de les aider à réaliser leurs projets et de soutenir l’économie.

Le consommateur peut obtenir un crédit à la consommation pour de très nombreux types d’achats, mais tant l’enquête de la FSMA que les chiffres de l’UPC indiquent qu’en Belgique, c’est au prêt voiture que revient la palme. Le nombre d’emprunts pour acheter un véhicule continue ainsi d’augmenter chaque année. L’an dernier, les prêts ont permis de financer 192.000 nouveaux véhicules, ainsi que le montre le tableau de l’UPC ci-dessous.

Les problèmes de remboursement demeurent limités

L’enquête de la FSMA a révélé que les Belges remboursaient en moyenne 863,85 EUR par mois et que la majorité d’entre eux n’avaient pas vraiment de difficulté pour gérer les sommes à rembourser.

Febelfin renvoie à ce propos au rapport statistique de la Centrale des Crédits aux Particuliers (CCP) qui indique une évolution positive tant pour le crédit hypothécaire que pour le crédit à la consommation, avec une diminution des arriérés de paiement.

La grande majorité des emprunts hypothécaires sont payés dans les temps. Un retard de paiement n’est observé que dans 1 pour cent de l’ensemble des crédits-logement octroyés. “Ce pourcentage a légèrement augmenté après la crise financière, pour passer à 1,3 pour cent, mais diminue à nouveau”, a déclaré cette semaine Peter Neefs, responsable de la CCP.

Même constat pour le crédit à la consommation : le nombre de retards de paiement au niveau de ces crédits diminue. Alors que les défauts de paiement dans le cadre des crédits hypothécaires ont toujours été faibles et ont même continué à baisser ces dernières années, le crédit à la consommation est pour sa part lié à la situation économique générale. Une période économique favorable entraîne ainsi une augmentation de l’octroi de crédit et une réduction des défauts de paiement.

Le fait que le nombre de défauts de paiement reste moindre témoigne de ce que les prêteurs fournissent un maximum d’efforts pour limiter autant que possible les problèmes de remboursement. Ils s’engagent pleinement dans un octroi de crédit justifié et une politique de crédit saine, tant dans l’intérêt des clients que dans leur propre intérêt.

Comment les prêteurs s’y prennent-ils ? Avant d’octroyer un crédit, ils procèdent à une analyse détaillée de la capacité de remboursement de l’/des emprunteur(s). Le crédit ne sera accordé que si l’analyse se révèle positive.

Par ailleurs, les prêteurs encouragent les emprunteurs qui rencontrent des difficultés de remboursement à prendre contact au plus vite avec eux afin de trouver ensemble une solution.

L’étude complète de la FSMA et de Wikifin est disponible sur wikifin.be.
Le rapport statistique de la CCE peut être consulté ici.

Source: Febelfin