L’année 2020 a donné un coup de fouet énorme aux ventes de produits en ligne, et pas seulement en période de confinement. Pendant la période d’assouplissement estivale, lorsque l’horeca et les magasins étaient ouverts, la croissance a été soutenue et un tiers de produits en plus ont été achetés en ligne par rapport à l’année précédente, selon les chiffres trimestriels du BeCommerce Market Monitor. « Le coronavirus a enfin fait comprendre aux entrepreneurs belges les avantages du commerce électronique. Avec l’aide du consommateur, ils ouvrent définitivement la voie à un marché du commerce en ligne plus mature », déclare Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce.

Les dépenses en ligne des Belges ont augmenté d’un tiers pendant la pandémie

La crise du coronavirus a donné un coup d’accélérateur significatif à la vente de produits en ligne l’année dernière. Les ventes ont augmenté de pas moins d’un tiers par rapport à la même période l’année précédente, selon les chiffres du troisième trimestre du BeCommerce Market Monitor, une enquête menée par GfK pour le compte de BeCommerce avec le soutien de PostNL et de la Loterie nationale. Il est frappant de constater que la croissance des ventes de produits est aussi importante en période de confinement qu’en période de déconfinement. Si la valeur des produits achetés au cours des 9 premiers mois de 2019 s’est élevée à 3,7 milliards d’euros, ce chiffre a atteint 4,9 milliards d’euros durant la même période en 2020. Les vêtements, en particulier, ont connu une croissance fulgurante pendant la pandémie et se classent même au premier rang des catégories de produits.

« Pour la première fois, cette étude montre clairement que même après le confinement, la forte croissance de l’e-commerce, déclenchée par l’épidémie de coronavirus, restera soutenue lorsque les mesures seront assouplies », déclare Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce. « L’internet n’est plus un mal nécessaire temporaire parce que les magasins sont fermés, mais un choix délibéré posé en raison de la facilité de livraison à domicile, du gain de temps et des prix bas. »

Le coût moyen d’un achat en ligne est de 61,10 euros

En 2020, un nombre croissant de Belges ont adopté le commerce en ligne. Le BeCommerce Market Monitor a relevé que 8 048 009 Belges avaient effectué des achats en ligne. Le montant consacré par ces Belges aux achats de produits en ligne a en outre progressé de 8 %. En moyenne, le montant des commandes passées pendant l’été s’élevait ainsi à 61,10 euros.

« Lors du premier confinement, nous avons constaté une progression notable de la catégorie « ordinateurs et accessoires », qui est ensuite rentrée dans le rang. Lors de la première vague, les Belges se sont manifestement équipés pour le télétravail », constate Sofie Geeroms. « Ce sont maintenant d’autres catégories qui occupent régulièrement les premières places, notamment les vêtements, les chaussures et le personal lifestyle, ainsi que les médias et les divertissements. Nous constatons que les vêtements et les chaussures, ainsi que la catégorie personal lifestyle, ont bénéficié d’un coup d’accélérateur significatif, malgré la réouverture des magasins. Ces catégories ont progressé de moitié par rapport à 2019. »

En raison des coups sévères portés au secteur du voyage et de l’événementiel, l’e-commerce belge est en recul de 18 % par rapport à l’année dernière

L’e-commerce ne se limite toutefois pas à l’achat de produits en ligne. Des services tels que les voyages, les assurances et les entrées à des attractions et à des événements représentent normalement une part importante du gâteau. Toutefois, dans le secteur des services, la crise du coronavirus a eu de graves répercussions. Seuls 25 % de l’ensemble des dépenses en ligne ont été consacrées aux services. En 2019, cette part dépassait les 50 %. L’implosion apparente du secteur des services en ligne est principalement le fait du secteur des voyages et de l’événementiel, qui semble toujours être au point mort depuis le début de la pandémie.

« Les montants totaux des produits et services enregistrés par BeCommerce dans son Market Monitor laissent donc entrevoir une baisse des ventes pour le troisième trimestre 2020. Pendant les mois d’été, les dépenses ont été inférieures de 18 % à celles de l’année précédente. Le commerce électronique a ainsi représenté un total de 2,2 milliards d’euros dépensés en ligne », déclare Sofie Geeroms. « Nous sommes toutefois convaincus que ce secteur va se redresser rapidement, maintenant que les vaccinations ont commencé. Les consommateurs ont envie de voyager et d’assister aux spectacles et aux festivals. En outre, en tant qu’organisation sectorielle, nous contribuerons certainement à la relance de ces secteurs le plus rapidement possible. Nous voulons œuvrer de concert pour qu’ils prospèrent à nouveau. »

Le smartphone et Bancontact gagnent en popularité

Le smartphone est un moyen de paiement de plus en plus populaire lors d’achats en ligne, au détriment de l’ordinateur portable principalement : 1 personne sur 3 a effectué au moins un achat avec un smartphone. Pourtant, la moitié des dépenses en ligne sont toujours effectuées sur un ordinateur portable.

Enfin, au troisième trimestre, 43 % des achats ont été réalisés via Bancontact online, confirmant ainsi sa position de numéro 1. La carte de crédit est en deuxième position et a été utilisée pour 25 % des achats en ligne. PayPal occupe la troisième place parmi les modes de paiement les plus populaires, avec 17 % des achats en ligne.

« Bancontact online occupe donc la première marche du podium pour la première fois et détrône ainsi la carte de crédit. Toutefois, les résultats nous permettent également de conclure que la carte de crédit est plus fréquemment utilisée pour les achats importants. La carte de crédit devrait retrouver sa première place lorsque les achats de voyages et d’événements en ligne reprendront », conclut Sofie Geeroms.

Bron: E-commerce